SELF FICTION
02 al 29 de septiembre 2009
Fondo Nacional de las Artes
Buenos Aires, Argentina

curatoría de Jorge Sepúlveda T.

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[septiembre/september 2009]

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SELF FICTION -Texte par le catalogue
 

Tout a commencé comme d’habitude. Une conversation entre amis dans un bar. D’un coup tout devient urgent et important, et puis... plin ! Tout disparaît.

Donc, cette fois on parlait de la vérité des objets et de la possibilité de la communiquer (quelle bande de débiles ! on parlait de la possibilité de parler en réalité !). Les objets sont, disait-on, univoques et indéniables, mais le langage qui s’y réfère ne l’est pas. Ainsi tout ce que l’on dit est un accord qui les surmonte et qui nous rend sujet.

La balade nous a suggéré que les objets sont comme ça, parce qu’ils n’ont pas de culture, exactement parce qu’ils n’ont ni fiction ni langage. Nous, au contraire, on est le langage que l’on utilise, nous sommes les règles que l’on utilise pour se comprendre ou pour construire la mécanique des choses.

Nous, par contre, avec notre corps on construit la confiance basique qui nous permettra de soutenir ce que l’on dit, pour ensuite la parier avec le risque des mots. Ou vice versa.

On a cru, cette nuit, que la raison pouvait supporter tout sauf le manque de sens, et que là où il n’y avait pas de sens, elle la construisait. Ainsi, on utilise les mots pour prétendre que les choses sont autres. Ces autres choses qui nous rende heureux, dont on profite, dont on jouit, que nous rendent possibles.

Les objets sont honnêtes, alors que nous, nous sommes la fiction que nous déclenchons. Dans la fiction nous jouons le jour à jour, sur elle nous établissons la relation avec les autres, pour les aimer, pour les désirer, pour faire des choses avec eux et après se quitter.

Pour couronner le tout, on arrive à ce que l’art soit une relation intervenue par un objet. Tout est là, notre addiction fondamentale nous a fait voir que maintenant on a besoin de faire une exposition pour le vérifier. Alors, on est parti danser pour tout oublier un moment.

Donc, je suis rentré chez moi et j’ai écris. Il est minuit. La pluie tombe sur les carreaux. Il n’était pas minuit. Il ne pleuvait pas.

Jorge Sepúlveda T.
Curador Independiente
Buenos Aires, julio de 2009.

[créditos: traducido por Isabelle Ribes]

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